La question du pétrole en Colombie

Manifestación

Autores
Identificador
871062
Fecha de publicación
1935
Lugar de producción
1935
Idioma
francés
Nota de edición
Digitalización realizada por la Biblioteca Virtual del Banco de la República (Colombia)
Materias
  • Generalidades; Generalidades / Colecciones generales; Ciencias sociales; Ciencias sociales / Economía
Notas
  • Colombia
  • Dominio público
  • Petróleo; Aspectos económicos; Economía; Artículos
  • Le Livre --____________________ 27 La en question Colombie du LA Colombie, en se dégageant des impéria-lismes pétroliferes, apporterait une solu­tiou au diflieile probleme de la répartition d'uue matiere premiere aujourd'hui indis­pensable; il est done naturel qu'elle soit menacée des Ieprésailles de ceux qui tirent tant de profits d'argent et d'ínfiuenees poli­tiques du eontr6le qu'ils exercent sur le marché mondial du pétrole ; ü serait égale­ment naturel qu'elle trouvát l'appui de ceux qui aspirent, comme elle, itla liberté. La loi Montalvo, qui affirme la souverai­neté de l'État sur le sous-so,l, expression de la nouvelle politique pétroliíere de la Colom­bie, et aussi de sa politique extérieure, donne 11 ce pays uúe imp:Jrtance ínternatíonale qui dépasse de beaucoup celle qu'il a par sa situation géographique, sa population, ses richesses exploitées et son développement économique. Son importance internatiouale est en rapport direct avec l'importance du probleme du pétrole. Le gouvernement eolombien, et en cela il ínterl ·ete fidlilement les désirs de l'opi­mon pu .Jlique, veut agir librement pour l'exploitation des richesses pétroliferes, et il entend !le pas donner a son action un caractere agressif a l' égard d' aucune puis­san ce ; mais rien n'est moins sUr que le caractl~re de la lutte engagée dépende seu­lement des intentions du gouvemement colombien. TI faudra compter, d·une part, avec le gouvernement des États-Unis et d'autre part avec la petite minorité, qui, en ColombJe, croit qu'ü vaut mieux composer toujours avec les Etats-Unis. La génération qui était au pouvoir 10rs de la liquidation, en I919, du confiit suscité par les événements de 1903, fit un peu figure de génération de vaincus; elle n'a pas dis­paru, ni, changé et a encore une certaine influence dans les milieux p'arlementaires. La dépendance envers les Etats-Unis, ou se trouve la Co10mbie depuis une dizaine d'années, a créé des intérets colombiens liés a ceux des États-Unis. La pui ...... ce des - pétrole États-Unis impressionne certains Colom­biens plus qu'ils ne le laissent voir. On trouve donc, et c'est tout naturel, dans le personnel politique, des hommes qui, pour une raison ou pour une autre, avouable ou non, sont enclins a vouloir qu'on évite 1t tout prix des froissements avec les redoutables seigneun; de la mer des Carai'bes et du canal de Panama; 115 s'efEorcent habituellement de dissimuler leurs sentiments et on devine aísément que la crainte de l'opinion colom­bienne est pour beaucoup dans eette pru­dence; mais ces adversaires, un peu hon­teux, de la loí Montalvo, n'ensont pas moins it craindre. J'ai assisté a un accídent fort curieux qui illustre ce que je viens de dire. J'av~is eu de sérieuses raisons de croire que certains membres du Parlement, qui avaient voté, avec leurs collegues, des félicitations au gouvemement, pour son attitude dam l'af­faire de la concession Barco, ne l'avaient fait que contraints et forcés; j'en eus la preuve quelque temps apreso A la fin u'octobre I928, on sut que le gouvernement des États-Unis avait de­mandé a un de ses hauts fonctionnaires, M. J.-C. Corliss. un rapport sur la situation financiere de la Colombie et que ce docu­ment, destiné a étre communiqué aux finan­cíers nord-americains, se tenninait par une conclusion pessimiste. M. ] .-C. Corliss faisait un proces sévere de l'administration colom­bienne. On peut supposer que lorsque, en I923, les financiers nord-américains furent auto­risés, par 1eur gouvemement 1t lancer des emprunts co10mbiens, le gouvernement des États-Unis sa vait parfaitement que tout était a faire en Colombie, a comnlMcer par une organisa tiou adrninistrative; dans les calculs qui furent faits alors, on avalt cer­ta inemen t prévu que tout l"argent preté ne serait pas touj ours bien employé et on comp­tait évidernment que le développement rapide d'un pays neuf et riche compenserait 28----__ ·~----------__ ~i~-------------Le les gaspü1ages et les erreurs inévitables. Per­sonne ne pouvait croire, qu'avant deux géné­rations, la Colombie pourrait avoir le corps de fonctionnaires compélents qui assurerait un bon emploi des deniers Eublics. Si, des 1918, le gouvemement des Etats-Unis sen­tait des inquiétudes pour des faits qu'il avait certainement escomptés, on pouvait supposer qu'il voulait jouer maintenant de sa situation de créancier et de preteur pour exercer une pression politique. A vtai dire, le rapport Corliss ne faisait que reprendre des critiques fonnulées en Colombie meme ; mais le secret ou il fut tenu, autorisa les pires suppositions en Colombie ; on pensa tout de suite au pétrole. L'émotion produite par les derni-révélations faites eut pour con­séquence un curieux débat a la Chambre des députés. Un député, M. P. Guzman, qui était ministre des Affaires étrangeres en 1919, s'appuya sur le rapport Corliss, qu'on ne co~ naissait pas encore, pour attaquer la poli­tique pétrolifere de M. Montalvo. L'emo­tion fut grande. Si, disait M. Guzman, on s'entetait a refuser le pétrole colombien aux États-Unis, eeux-ci refuseraient les emprunts nécessaires a la continuation des travaux publics. On était revenu aux jours les plus troubles de 1919. El Tiempo résuma ~ans un éditorial le dilemme posé : souverameté nationale 011 soumission a!IX États-Unis. On vit la majorité parlementaire sur le point de se désagréger, la réaction fut rapide. M. Montalvo calma les appréhensions de l'opinion publique, en affirmant que le gou­vemement était décidé a ne rien changer a sa politique pétrolifere. Le ministre d~s Finances, M. Jaramillo, fit un exposé cl~lr, ni pessirniste, ni optirniste de la sttuatlon financiere. M. Guzman et ceux qui se pré­paraient a le suivre, battirent en retraite. Deux choses étai nt évidentes; la généra­tion de 1919 prédisposée a la soumissio~, n'avait pas disparo; mais elle ne pOUV3J.t plus agir que par surprise et sans grande chance de sucees. Ce qui précede donne une idée de I'impor­tance de la bataille qui est engagée antour du pétrole colombien. Il faut retenir, qu'aux États-Unis, on est convaincu que, c~mme le disait le sénateur Mac-Cumber,les nchesses pétrollieres de la Colom,bie 50nt panni les plus importantes du lIIonde. Nous avoDS vuque l'Anglo Persian couve d'un Gril jaloux les gisements de l'Uraba. La Il",d ne veut pas renoncer aux voisins de ceux de la région du de Mara­caibo. La Colombie s'appréte a. défendre son bien. N'y aura-t-il que les nations sou mises, pour leur ravitadlement, aux dures lois des impérialismes pétroliferes, ~ui se désintéresseront d'une bataille dont 1 eojeu est leur propre liberté? Léon RolUu. Extrait de : Romo (Léoo). - Soua le alglU! de Montoi!. A l/lour de la M édilerl'a­née ambicaine, 1 vol. in-8° de 213 I? Table des matieres : Ire Partie : La Colomble aux prises avec les États-Unis; lIe Par­tie: Au centre du nouveau monde; lIle Par­tie : Trente ans d'indépendance a l'ombre des États-Unis; IVe Partie : Le Mexique apres un siecJe de révolution sous la pres­sion nord-amérique; ve Partie : Monroi! a Geneve. LOUIS HALPHEN Directeur d'études a I'École pratique des Hautes Études LES UNIVERSITÉS AU xnr SIECLE Une brochUJ.'e in-~o ••• ••
  • Situación de la industria del petróleo en Colombia, entre 1903 y 1928. Presenta rasgadura en uno de los bordes y manchas. A la cabeza del título: Le Livre. Al final del artículo: Extrait de Rollin (Léon). -- Sous le signe de Monroe. Autour de la Méditerranée américaine, I vol. in-8º de 213 p.
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